Près de 73% des 1 172 sites non marins classés au patrimoine mondial de l’Unesco sont déjà confrontés à un déséquilibre majeur en matière d’eau. Un chiffre inquiétant révélé mardi 1er juillet par une étude conjointe de l’Unesco et du World Resources Institute (WRI).
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Selon ce rapport, 40 % des sites subissent un stress hydrique sévère (manque d'eau), tandis que 33 % sont exposés à un risque élevé d’inondations fluviales. Fait plus alarmant encore : un site sur cinq alterne entre ces deux extrêmes, souffrant une année de sécheresse, la suivante de trop-plein.
"La reconnaissance de l’eau comme un bien commun" et la mise en œuvre de politiques adaptées pourraient cependant inverser cette tendance, insistent les auteurs. Cela passe par des mesures locales – comme "planter des arbres, protéger les zones humides" – mais aussi par des engagements internationaux.
Des sites emblématiques sous pression
L’étude met en lumière plusieurs cas symboliques. Dans le sud de l’Irak, les marécages d’Ahwar et les ruines mésopotamiennes sont menacés par l’assèchement. De même pour les chutes Victoria, entre la Zambie et le Zimbabwe, victimes du dérèglement du cycle des pluies.
À l’inverse, le site archéologique de Chan-Chan au Pérou subit les effets du phénomène El Niño, avec des précipitations extrêmes. En Chine, les sanctuaires d’oiseaux migrateurs de la mer Jaune et du golfe de Bohai sont exposés à la fois aux inondations et à l’urbanisation.
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