Afrique. Manque d'eau ou inondations : 75% des sites inscrits à l'Unesco en danger, les chutes Victoria particulièrement menacées

Actus. Près de 75% des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco subissent un stress hydrique, des inondations ou les deux, alerte une étude. Les chutes Victoria, à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, sont particulièrement menacées. La tendance pourrait encore s’aggraver d’ici 2050 sans mesures urgentes.

Afrique. Manque d'eau ou inondations : 75% des sites inscrits à l'Unesco en danger, les chutes Victoria particulièrement menacées
Les chutes Victoria, à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe, sont menacées par le dérèglement du cycle des pluies. - Harvey Barrison - Flickr

Près de 73% des 1 172 sites non marins classés au patrimoine mondial de l’Unesco sont déjà confrontés à un déséquilibre majeur en matière d’eau. Un chiffre inquiétant révélé mardi 1er juillet par une étude conjointe de l’Unesco et du World Resources Institute (WRI).

Selon ce rapport, 40 % des sites subissent un stress hydrique sévère (manque d'eau), tandis que 33 % sont exposés à un risque élevé d’inondations fluviales. Fait plus alarmant encore : un site sur cinq alterne entre ces deux extrêmes, souffrant une année de sécheresse, la suivante de trop-plein.

"La reconnaissance de l’eau comme un bien commun" et la mise en œuvre de politiques adaptées pourraient cependant inverser cette tendance, insistent les auteurs. Cela passe par des mesures locales – comme "planter des arbres, protéger les zones humides" – mais aussi par des engagements internationaux.

Des sites emblématiques sous pression

L’étude met en lumière plusieurs cas symboliques. Dans le sud de l’Irak, les marécages d’Ahwar et les ruines mésopotamiennes sont menacés par l’assèchement. De même pour les chutes Victoria, entre la Zambie et le Zimbabwe, victimes du dérèglement du cycle des pluies.

À l’inverse, le site archéologique de Chan-Chan au Pérou subit les effets du phénomène El Niño, avec des précipitations extrêmes. En Chine, les sanctuaires d’oiseaux migrateurs de la mer Jaune et du golfe de Bohai sont exposés à la fois aux inondations et à l’urbanisation.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Afrique. Manque d'eau ou inondations : 75% des sites inscrits à l'Unesco en danger, les chutes Victoria particulièrement menacées