Reporters sans frontières a publié un communiqué ce lundi 18 aout dans lequel il dénonce l'arrestation du journaliste Hugues Comlan Sossoukpé, directeur de publication du journal en ligne Olofofo et critique du pouvoir béninois.
Ce dernier est incarcéré à Ouidah, dans le sud du Bénin, pour "harcèlement par le biais d'un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme".
Il avait été interpellé le 10 juillet par les autorités ivoiriennes et extradé au Bénin après avoir été invité par Abidjan à participer à un salon de l'innovation numérique.
Il avait le statut de réfugié politique au Togo depuis 2019. Dans son communiqué, RSF affirme que des "policiers béninois dépêchés en Côte d'Ivoire ont pu, sous le regard passif, voire avec la complicité, de leurs homologues ivoiriens, appréhender puis escorter le journaliste réfugié Hugues Comlan Sossoukpè jusqu'à l'avion pour le ramener au Bénin, sans avoir obtenu l'autorisation des autorités judiciaires locales".
"Nous avons simplement exécuté un mandat au nom de la coopération judiciaire avec le Bénin"
"Il est impératif que les autorités ivoiriennes diligentent une enquête indépendante et transparente pour faire toute la lumière sur ce qui relève de graves négligences, voire de complicités actives", poursuit Arnaud Froger, responsable du bureau investigation de RSF qui évoque "un enlèvement" et appelle à la libération "sans délai" du journaliste.
Le 23 juillet, le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly avait assuré à l'AFP que cette extradition n'avait rien d'illégale.
"Les autorités ignoraient son statut de réfugié politique. Nous avons simplement exécuté un mandat au nom de la coopération judiciaire avec le Bénin" a-t-il ajouté. Interrogé par RSF, il a affirmé "n'avoir rien appris de nouveau", sur cette affaire.
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