Le cas Hugues Comlan Sossoukpè, directeur de publication du média en ligne Olofofo, suscite de vives inquiétudes. Arrêté le 10 juillet en Côte d’Ivoire, alors qu’il participait à un salon de l’innovation numérique, il a été extradé vers le Bénin malgré son statut de réfugié politique au Togo.
Des conditions de détention dénoncées
Dans un communiqué publié lundi 8 septembre, ses avocats dénoncent une "arrestation arbitraire" et des conditions de détention "inhumaines". Selon eux, le journaliste est placé en isolement strict à la prison civile de Ouidah, au sud du pays, privé de visites de sa famille et de ses proches.
Des accusations lourdes
Les autorités béninoises poursuivent M. Sossoukpè pour "harcèlement par le biais d’un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme". Ses avocats accusent quant à eux Cotonou et Abidjan d’avoir orchestré un "enlèvement", assurant que leur client n’a jamais été présenté à une juridiction ivoirienne avant son extradition.
Polémique sur la coopération judiciaire
Abidjan a affirmé avoir simplement exécuté un mandat de coopération judiciaire, en assurant ignorer son statut de réfugié. Mais la défense affirme qu’Hugues Sossoukpè avait présenté un titre de voyage officiel togolais mentionnant ce statut. L’ONG Reporters sans frontières avait déjà demandé en août une enquête et la libération immédiate du journaliste.
Un précédent inquiétant
Cette affaire rappelle celle du cyberactiviste béninois Steve Amoussou, enlevé au Togo en 2024 selon ses avocats, puis condamné à deux ans de prison ferme à Cotonou. Autant de signaux qui nourrissent les inquiétudes sur la liberté de la presse et des opposants au Bénin.
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