La Cour suprême du Sénégal a rejeté cette semaine un recours du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, qui contestait sa condamnation en janvier 2024 à six mois de prison avec sursis pour diffamation.
Une affaire qui remonte à 2023
Opposant à Macky Sall et son gouvernement au moment des faits, il a annoncé ce mercredi 2 juillet qu'il déposerait un nouveau recours. Cependant, pour de nombreux juristes, la décision de la Cour suprême clôture définitivement cette affaire.
Cette condamnation, prononcée en appel en mai 2023 par un tribunal de Dakar puis confirmée par la Cour suprême en janvier 2024, l'avait empêché d'être
candidat à la présidentielle de mars 2024 remportée par son second, Bassirou Diomaye Faye.
Ousmane Sonko était alors poursuivi par un ministre de l'ancien régime, Mame Mbaye Niang, pour diffamation, injures et faux.
Mardi 1er juillet, la Cour suprême a rejeté le recours en rabat d'arrêt, une procédure rare, qui demandait le renvoi du dossier devant le Conseil constitutionnel.
"La requête en rabat d'arrêt a été rejetée, motif pris de ce que les juges de la chambre pénale n'avaient pas commis une erreur de procédure en rejetant la demande de sursis à statuer et de renvoi du dossier au Conseil Constitutionnel", a indiqué un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly.
La décision de la Cour a suscité un nouveau débat sur l'éligibilité ou non du chef du parti au pouvoir, Pastef.
L'affaire "n'est pas encore finie", selon Ousmane Sonko
"Ce dossier n'a aucun rapport avec ma candidature. De ce qui reste de mon existence, si je ne participe pas à une élection ce serait de ma propre volonté parce que rien ne peut m'empêcher d'être candidat", a lancé Ousmane Sonko mardi soir dans une vidéo, estimant que l'affaire "n'est pas encore finie".
Le Premier ministre a indiqué qu'il avait saisi le ministère de la Justice pour la réouverture de tous les dossiers le concernant.
Il est impliqué dans plusieurs autres affaires judiciaires, qu'il a toujours dénoncées comme des complots visant à l'écarter de la présidentielle de 2024. Parmi elles : sa condamnation par contumace pour débauche de mineure, appel à l'insurrection et d'autres chefs d'inculpation.
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