Le massacre dit de Gukurahundi a eu lieu en 1983
On May 14, 1983, during the Gukurahundi massacres, Mugabe addressed a Ndebele-speaking audience in Lupane, Matabeleland in ChiShona. pic.twitter.com/oS4n4AmcqZ
— Tafi Mhaka (@tafimhaka) June 30, 2025
Robert Mugabe dirige alors le pays, qui accédé à l’indépendance en 1980. Selon la Commission catholique pour la justice et la paix au Zimbabwe et Amnesty International, environ 20.000 personnes ont été tuées sur plusieurs années, lorsque Robert Mugabe a déployé une unité d'élite dans le Matabeleland (sud-ouest), bastion de son rival Joshua Nkomo et terre des Ndébélés, une minorité ethnique du pays.
Robert Mugabé, président du Zimbabwe de 1987 à 2017
Source : Wikimedia Commons
L'actuel président Emmerson Mnangagwa avait annoncé il y a un an la tenue d'audiences d'anciens survivants dans les villages
Objectif : apaiser les tensions persistantes dans une région qui se sent marginalisée par Harare et par la majorité ethnique shona. Ces audiences devaient débuter à la fin du mois de juin mais ont été reportées. Le recours visant à faire annuler le processus était mené par le fils du défunt Joshua Nkomo, dont les partisans auraient été pris pour cible lors du massacre.
L’opposition réclame un dialogue direct avec le pouvoir
Sibangilizwe Nkomo, dirigeant du parti d'opposition ZAPU, a déclaré que sa formation rejetait ce processus et réclamait un dialogue direct avec le parti au pouvoir, la ZANU-PF. Les audiences, censées débuter la semaine dernière, devaient être menées au niveau des villages par des chefs traditionnels. "Nous voulons arrêter ce processus car il ne peut pas être dirigé par les chefs", a déclaré M. Nkomo à la presse devant le tribunal.
"En tant qu'organisation pacifique, nous continuerons de rechercher le dialogue. Nous voulons un dénouement pacifique de cette affaire", a-t-il ajouté. "Nous voulons justice pour les personnes tuées... les femmes violées."
The Zimbabwe Republic Police @PoliceZimbabwe stopped ZAPU President Sibangilizwe Nkomo from addressing the media about the party’s urgent court application to stop the Gukurahundi hearings.
— CITE (@citezw) July 1, 2025
Nkomo said ZAPU is calling for dialogue with stakeholders willing to help bring closure… pic.twitter.com/3CsulNh8ZM
Le tribunal de Bulawayo (sud-ouest) a rejeté la requête, estimant qu'elle n'était pas urgente et aurait pu être déposée plus tôt, a indiqué à l'AFP l'avocat du parti, Vuyo Mpofu. "Notre argument est que nous laissions une chance au dialogue avec le gouvernement", a-t-il expliqué.
Les audiences devraient aboutir à un rapport susceptible de recommander des réparations financières. Lors du massacre, M. Mnangagwa était ministre de la Sécurité. Quant à Robert Mugabe, décédé en 2019, il n'a jamais reconnu sa responsabilité, qualifiant les preuves recueillies par Amnesty International de "tas de mensonges".
A lire aussi : Zimbabwe : les massacres de “Gukurahundi”, le document pour comprendre
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