Viols, exécutions et civils hutu massacrés : le M23 ciblé par deux rapports d'ONG

Actus. Dans l’est de la RDC, Human Rights Watch et Amnesty International accusent le M23 de massacres, de viols collectifs et d’exactions qui pourraient constituer des crimes de guerre.

Viols, exécutions et civils hutu massacrés : le M23 ciblé par deux rapports d'ONG
Le groupe armé M23 est ciblé par deux rapports distincts, de Human Rights Watch et Amnesty International. - Monusco - Flickr - Photo d'archives

L'ONG Human Rights Watch accuse le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, d’avoir exécuté sommairement plus de 140 civils, principalement des Hutu, dans le Nord-Kivu. Ces meurtres, commis dans au moins 14 villages, seraient liés à une campagne militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). "Il s’agit de l’une des pires atrocités commises par le M23 depuis sa résurgence fin 2021", dénonce HRW.

Une survivante a raconté comment les combattants ont tué son mari à la machette avant de forcer femmes et enfants à marcher jusqu’à une rivière où 70 personnes ont été exécutées. D’autres témoins affirment que "les combattants du M23 leur ont ordonné d’enterrer immédiatement les corps dans les champs ou de les laisser sans sépulture".

Violences sexuelles et déplacements massifs

Un autre rapport, d'Amnesty International cette fois-ci, accable également le M23. L'ONG dénonce des viols collectifs, des tortures, des disparitions forcées et des exécutions ciblant journalistes, avocats et membres de la société civile. "Les femmes ne sont en sécurité nulle part: elles sont violées chez elles, dans des champs ou dans les camps où elles cherchent refuge", alerte Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty.

L’ONG assure avoir recueilli le témoignage de plus de 53 victimes et témoins, confirmant la responsabilité directe du M23. "La brutalité des parties belligérantes ne connaît aucune limite. Ces atrocités visent à punir, intimider et humilier les civils", poursuit Chagutah, appelant Kigali et Kinshasa à "amener tous les auteurs présumés à répondre de leurs actes".

Les affrontements entre le M23, l’armée congolaise et des milices locales ont provoqué la fuite de plus de deux millions de personnes depuis janvier dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.

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