Exactions dans l'Est de la RDC : une mission de l'ONU se voit refuser l'entrée dans des territoires

Actus. Une mission d’enquête de l’ONU s’est vue refuser l’entrée dans des zones de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) par le groupe armé M23, entravant l’investigation sur les exactions commises dans l’est du pays.

Exactions dans l'Est de la RDC : une mission de l'ONU se voit refuser l'entrée dans des territoires
Volker Turk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, exhorte toutes les parties - RDC, M23, Rwanda - à coopérer. - UN Geneva - Flickr

Une mission d’enquête de l'ONU, actuellement en déplacement officiel au Rwanda, s’est vue refuser l’entrée en République démocratique du Congo (RDC) par le groupe armé M23. C’est ce qu’a dénoncé mercredi 23 juillet le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à Genève.

Le refus d’accès concerne les zones de l’est de la RDC, notamment dans les Kivus, contrôlées par le M23. Le groupe a empêché l’équipe de franchir le poste frontière de Gisenyi - Goma, malgré une notification préalable. Selon la porte-parole Liz Throssell, ce refus d’entrée est le fait des autorités de l’immigration nommées par le M23, désormais intégré à l’AFC (Alliance Fleuve Congo).

Une entrave à une mission cruciale

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté toutes les parties impliquées à coopérer pleinement avec la mission. Lancée en février dernier par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, celle-ci a pour but d’enquêter sur les exactions commises dans une région minière et instable, en proie aux conflits depuis trois décennies.

Ce blocage intervient alors que le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, a conquis plusieurs positions stratégiques dans le Nord-Kivu au début de l’année. Une déclaration de principes, signée à Doha le 19 juillet, prévoit un cessez-le-feu permanent. Mais la méfiance persiste, et les précédents accords n'ont pas empêché les violences de se poursuivre.

Des moyens limités pour la justice internationale

Outre cette entrave physique, la mission de l’ONU souffre aussi d’un manque de financements. Le Haut-Commissariat a dû mobiliser 1,1 million de dollars en ressources internes pour poursuivre le travail d’enquête. Après la publication du rapport final prévue en septembre, cette mission devrait être remplacée par une Commission d’enquête indépendante, le niveau le plus élevé d’investigation onusienne. Toutefois, en raison d’une baisse des contributions volontaires, sa mise en place n’est envisageable qu’en 2026.

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