Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé jeudi 15 mai 2025 avoir achevé l’évacuation de 1.359 militaires et policiers congolais, ainsi que des membres de leurs familles, de la ville de Goma vers Kinshasa. Ces personnes avaient trouvé refuge fin janvier dans les bases de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), après la prise de Goma par le groupe armé M23.
Goma, aux mains du M23 depuis janvier
La ville stratégique de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, est tombée aux mains du M23 à la fin janvier 2025, à l’issue de violents combats ayant fait des milliers de morts. Soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports onusiens, le M23 a profité d’un regain de puissance militaire dans une région ravagée par plus de trois décennies de conflits.
Environ 2.000 membres des forces de sécurité congolaises s’étaient réfugiés dans les installations de la Monusco à Goma, encerclés et bloqués depuis plus de deux mois.
Une opération complexe et périlleuse
Face à l’impossibilité d’utiliser l’aéroport de Goma, fermé depuis janvier, le CICR a lancé une opération d’évacuation par voie terrestre à travers des zones contrôlées par le M23. Cette opération a nécessité d’intenses négociations entre la Monusco, les autorités congolaises et les représentants du M23.
Entre le 30 avril et le 15 mai, les convois du CICR ont parcouru près de 2.000 kilomètres jusqu’à Kinshasa. L’évacuation a impliqué plusieurs moyens logistiques, incluant transports routiers, héliportés et aériens.
Défections et incertitudes sur les effectifs
Selon des sources onusiennes, le nombre de militaires congolais présents dans les bases onusiennes est passé d’environ 2.000 à 1.500 début avril, en raison de défections vers le M23 ou de fuites vers les zones contrôlées par Kinshasa. Le CICR précise que toutes les personnes évacuées avaient été préalablement désarmées.
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