Le procès d’Ibtissame “Betty” Lachgar, militante féministe marocaine de 50 ans, s’est ouvert mercredi 13 août à Rabat, moins de 24 heures après son placement en détention. Poursuivie pour “atteinte à la religion islamique” en vertu de l’article 267-5 du Code pénal, elle risque jusqu’à deux ans de prison ferme, voire cinq ans si l’infraction est jugée commise en public. À la demande de sa défense, l’audience a été renvoyée au 27 août pour permettre la préparation du dossier.
Une publication qui a déclenché une vague de réactions
Fin juillet, la psychologue clinicienne a diffusé sur les réseaux sociaux une photo d’elle portant un t-shirt avec le mot “Allah” suivi de “is lesbian”, accompagnée d’un texte qualifiant l’islam de “fasciste, phallocrate et misogyne”. Le post a suscité des appels à son arrestation et des menaces de viol et de lapidation.
Demande de liberté provisoire rejetée
Son avocate, Me Naïma Elguellaf, a plaidé la remise en liberté provisoire, invoquant l’absence de danger pour autrui et l’état de santé fragile de sa cliente, survivante d’un cancer nécessitant un traitement. La cour a rejeté la requête. Militante connue pour son engagement en faveur des libertés individuelles, Ibtissame Lachgar avait déjà eu des démêlés avec les autorités en 2016 et 2018, sans poursuites judiciaires.
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