Selon Souad Brahma, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), 240 personnes ont déjà été condamnées par le tribunal d’Agadir, dont 39 à des peines comprises entre six et quinze ans de prison. D’autres jugements, dans plusieurs villes du royaume, ont infligé des peines allant de trois mois à un an de détention.
Les chefs d’accusation portent sur l’organisation de manifestations non autorisées, la dégradation de biens publics ou encore les violences envers les forces de l’ordre.
L’ONG réclame des enquêtes impartiales
L’AMDH a dénoncé de nombreuses atteintes aux droits humains lors de la répression des rassemblements. “Nous demandons la libération de tous les détenus et l’ouverture d’enquêtes impartiales sur les violations commises durant les manifestations”, a plaidé Me Brahma.
Le collectif GenZ 212, né sur les réseaux sociaux, avait lancé fin septembre une vague de protestations pour réclamer une réforme en profondeur des secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que la fin de la corruption.
Un mouvement qui s’essouffle
Les rassemblements, d’abord quotidiens, se sont raréfiés depuis mi-octobre, notamment après un discours du roi Mohammed VI appelant à accélérer les réformes sociales. Le gouvernement a promis un effort budgétaire inédit de 13 milliards d’euros pour 2026 dans la santé et l’éducation.
Le collectif a néanmoins appelé à de nouvelles manifestations pacifiques ce week-end, malgré un contexte de tension persistante.
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