Maroc : 22 morts dans l’effondrement de deux immeubles à Fès, l’un abritait une fête de naissance

Actus. Vingt-deux personnes, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi à Fès, dans le nord du Maroc, lorsque deux immeubles mitoyens se sont écroulés. L’un des bâtiments accueillait une cérémonie traditionnelle de naissance. Les autorités ont ouvert une enquête, tandis que des habitants pointent la construction illégale d’étages comme possible cause du drame.

Maroc : 22 morts dans l’effondrement de deux immeubles à Fès, l’un abritait une fête de naissance
La ville de Fès, au Maroc - Wikimedia commons

Un drame au cœur de la nuit : des témoins racontent l’effondrement 

L’accident s’est produit peu après 23h00 locales. Selon le Parquet de Fès, vingt-deux personnes sont décédées et seize autres ont été blessées. Abdelaziz Makhmakh, commandant régional de la Protection civile, a indiqué que la recherche de survivants était terminée en milieu d’après-midi. 
Bilal El Bachir, 17 ans, habitant du quartier, raconte : « J’ai entendu un bruit fort vers minuit, puis des cris. C’était choquant. Tout le monde est sorti et j’ai vu comme un nuage de poussière, et c’est là que j’ai réalisé que les deux bâtiments s’étaient effondrés ». Le second immeuble accueillait une fête d’“aqiqa”, célébrant l’arrivée d’un enfant dans la famille, amplifiant l’horreur du drame.

Des constructions illégales au cœur des inquiétudes des habitants 

Des témoins et riverains dénoncent des pratiques de construction anarchiques. « Je suis sûr que les étages supérieurs étaient illégaux. Et ce ne sont pas les seuls bâtiments ici qui comptent des étages construits illégalement. Je crains que ce genre d’incidents ne se reproduise », souligne Bilal El Bachir.  
Bilal Ben Daoued, 20 ans, ajoute : « Il y a des constructions presque anarchiques dans cette zone, qui échappent à tout contrôle, alors que c’est un quartier censé être moderne… Les conditions de sécurité ne sont pas respectées. Il faut que l’enquête nous explique cela ». Selon les autorités, les deux immeubles, construits en 2006, figuraient sur une liste des bâtiments menaçant de s’effondrer et avaient reçu un ordre d’évacuation adressé aux occupants.

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Une série d’accidents meurtriers dans le pays 

Le dernier effondrement le plus meurtrier remonte à 2014 à Casablanca, avec 23 victimes. Fès avait déjà connu en mai dernier la mort de neuf personnes dans l’écroulement d’un immeuble, et en février 2024, cinq personnes avaient péri dans la vieille ville. Ces incidents soulignent la persistance d’un problème de sécurité dans le bâti urbain au Maroc. Les blessés ont été pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire de Fès, tandis que les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de ce nouveau drame. 

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