Les familles demandent « justice » tandis que les rassemblements s’affaiblissent
Les familles d’Abdelhakim Derfidi, Abdessamad Oubella et Mohamed Rahali ont exhorté mercredi les autorités marocaines à faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de leurs proches, tués début octobre par des gendarmes à Lqliaâ. « Nous demandons que justice soit faite », a déclaré Khadija Ben El Qadi, mère d’Abdelhakim Derfidi, tandis que les pères d’Abdessamad et de Mohamed appelaient à « l’ouverture d’une enquête transparente ».
Réunis à Rabat lors de la présentation d’un rapport de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), les proches contestent la version officielle selon laquelle les trois hommes tentaient de prendre d’assaut une brigade de gendarmerie en marge du mouvement de protestation GenZ 212, mobilisé pour de meilleures politiques d’éducation et de santé.
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L’AMDH affirme que les victimes ont été atteintes à plus de 100 mètres du poste visé. L’ONG dénonce un recours « massif et parfois aléatoire » aux balles réelles. Les autorités, elles, évoquent une situation de « légitime défense » après des tirs de sommation et la tentative supposée de certains assaillants de s’emparer d’armes et de munitions.
[#Actualités ] Lqliâa : six révélations d’AMDH qui brisent le récit officiel
— ENASS - الناس (@EnassMedia) December 10, 2025
▪️Plus de deux mois après la nuit du 1er octobre à Lqliâa, le rapport de la Commission d’enquête de l’AMDH renverse profondément la version officielle .
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Après plusieurs semaines d’accalmie, environ quarante membres du collectif GenZ 212 ont défilé mercredi à Rabat et Casablanca. Une mobilisation jugée très faible par rapport aux rassemblements quasi quotidiens enregistrés entre le 27 septembre et le 9 octobre. Les manifestants demandent notamment la libération des personnes arrêtées lors des précédentes protestations. Plus de 2.400 personnes sont actuellement poursuivies, dont plus de 1.400 en détention.
Le mouvement, qui avait rassemblé massivement dans ses premières semaines, poursuit donc son action dans un contexte marqué à la fois par les revendications pour la justice et par un sérieux essoufflement de sa capacité de mobilisation.
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