L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné mercredi 10 décembre la "disparition forcée" du journaliste burkinabè Moussa Sareba, enlevé à Ouagadougou le 10 août. Le journaliste, administrateur de la page Facebook de Radio Oméga et collaborateur du média Fil Infos, avait publié fin juillet un article qualifiant le régime de "junte", un terme jugé "offensant" par les autorités, qui avaient suspendu le média pour trois mois.
Une disparition sur fond de répression accrue
Selon RSF, Moussa Sareba aurait été "enlevé le 10 août dans les locaux de son média" par des individus se présentant comme agents de la Direction générale de la police nationale. Conduit ensuite à son domicile pour récupérer son ordinateur et son téléphone, il a disparu depuis. Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, affirme que "son arrestation dans les locaux de son média et le silence autour de l’affaire démontrent une nouvelle fois la volonté des autorités de faire taire toute voix indépendante".
RSF exige une libération immédiate
L’ONG dit n’avoir reçu aucune réponse après avoir sollicité le ministère de la Communication. "RSF condamne cette disparition forcée et demande aux autorités de révéler où se trouve Moussa Sareba et de le libérer immédiatement", déclare encore Sadibou Marong.
Le journaliste Solomane Nikièma, auteur de la brève incriminée, avait lui aussi été interpellé le vendredi 9 août, avant d’être libéré le lendemain.
Depuis plusieurs mois, le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré est accusé de procéder à des enlèvements ou mobilisations forcées visant journalistes, militants ou opposants, malgré la libération récente de certaines personnes arrêtées.
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