Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, qui assure depuis juin la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a lancé un message d’ouverture à l’égard des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Lors d’une visite officielle jeudi 14 août en Guinée-Bissau, il a déclaré vouloir “convaincre nos frères de revenir dans la famille” ouest-africaine.
Des relations encore entretenues
Depuis son arrivée à la tête de la Cedeao, M. Bio affirme avoir échangé avec les autorités maliennes, burkinabè et nigériennes. Il s’est notamment rendu au Burkina Faso la semaine dernière et dit vouloir utiliser ses liens pour “comprendre leurs principaux griefs” et “trouver des solutions” afin de préserver l’unité régionale. Lundi, en Côte d’Ivoire, il avait déjà affirmé vouloir “maintenir des liens étroits” avec l’AES et favoriser la collaboration.
Un bloc fragilisé par les départs
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, dirigés par des juntes militaires issues de coups d’État entre 2020 et 2023, ont quitté la Cedeao début 2024, reprochant à l’organisation son inefficacité dans la lutte contre le jihadisme et une trop grande proximité avec la France. Leur retrait a profondément ébranlé l’organisation, déjà confrontée à l’extension des violences armées au Sahel et dans la région du lac Tchad.
Des convergences possibles
Malgré leur rupture, les deux blocs avaient convenu en mai dernier de coopérer dans la lutte contre le terrorisme et de préserver certains acquis de l’intégration régionale. Pour Julius Maada Bio, “les pays en transition” ont plus que jamais besoin d’être unis face aux menaces communes.
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