Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau entend restreindre les conditions de déplacement sur le sol français pour plusieurs dignitaires algériens, en réaction au refus d’Alger de reprendre 120 ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
"Les chiffres dont on dispose indiquent que 120 personnes OQTF, avec leurs papiers donc en règle, n’ont pas été reprises par les autorités algériennes", a déclaré mercredi 23 juillet la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du Conseil des ministres.
Le ministre de l'Intérieur durcit le ton
Selon Le Figaro, entre mars et le 22 juillet, 53 Algériens expulsés ont été renvoyés en France, dont quatre ces derniers jours. Une situation qui pousse le ministre à durcir ses positions vis-à-vis d’Alger. "Il ne vous a pas échappé que le ministre de l’Intérieur était de plus en plus allant pour prendre des dispositions plus fermes vis-à-vis notamment de la diplomatie algérienne", a souligné Sophie Primas.
Une pression politique assumée
Le ministre envisage ainsi d’alourdir les conditions de déplacement de "certains dignitaires algériens", autrement dit de limiter leur accès au territoire français. "Nous sommes dans un rapport de force également avec l’Algérie sur cette question", a insisté la porte-parole, citant aussi les demandes françaises concernant la libération de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes.
Dans une interview accordée au Figaro, Bruno Retailleau a récemment dénoncé la délivrance de passeports par l’Algérie à des "clandestins" et promis de s’attaquer à la "nomenklatura" algérienne responsable du "dénigrement de la France".
Critique de la ligne diplomatique actuelle, il s’en est également pris au président Emmanuel Macron, qui doit recevoir son homologue algérien jeudi 24 juillet à l’Élysée, affirmant que "la diplomatie des bons sentiments a[vait] échoué" et appelant à un changement de ton envers Alger.
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