Une réunion consacrée à la crise avec l'Algérie s'est tenue mercredi 21 mai à l'Élysée, alors que toutes les coopérations entre Paris et Alger sont interrompues. "Une réunion s'est tenue à l'Élysée pour évoquer la situation avec l'Algérie", selon des sources gouvernementales, précisant la présence du président Emmanuel Macron, du Premier ministre François Bayrou, et des ministres des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, de l'Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Gérald Darmanin.
Une crise diplomatique profonde
La France et l'Algérie traversent depuis près de 10 mois une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de fonctionnaires, le rappel des ambassadeurs et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques. Le soutien d'Emmanuel Macron au plan d'autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara occidental avait précipité les deux pays dans une crise profonde.
Début avril, un entretien téléphonique entre les présidents des deux pays avait suscité l'espoir d'une réconciliation, mais tous les canaux de communication sont à nouveau rompus. La coopération migratoire, qui avait pu se maintenir à un certain niveau en début d'année, est désormais au plus bas.
Des tensions persistantes
Le ministère de l'Intérieur continue à vouloir éloigner des dizaines d'Algériens sous le coup d'interdiction de territoires, mais les autorités algériennes en refoulent davantage qu'elles n'en réadmettent, au risque de saturer les centres de rétention. Un autre point de crispation est le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis mi-novembre et condamné à cinq ans de prison pour des déclarations controversées.
Jusqu'à présent, les multiples demandes de libération ou de grâce présidentielle de M. Sansal provenant de France, y compris d'Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte.
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