La protection diplomatique ne l’aura pas sauvé. Un diplomate congolais, deuxième secrétaire de l’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC) au Benelux, a été arrêté vendredi 18 juillet à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, en possession de plus de 200 kilos de cocaïne.
Selon le procès-verbal consulté par l’AFP, il effectuait ce type de trajet entre l’Europe de l’Ouest et la Turquie depuis un an, sans jamais avoir été contrôlé. Ce 18 juillet, les douaniers bulgares découvrent cinq valises suspectes à bord de son véhicule aux plaques diplomatiques belges. À l’intérieur : de la cocaïne, conditionnée et soigneusement dissimulée.
Interrogé, le diplomate âgé d’une quarantaine d’années a affirmé se rendre à Sofia pour acheter des vêtements pour son épouse, ignorant selon lui le contenu des bagages.
Un trafic rodé, trois suspects en détention
Il n’était pas seul. À ses côtés, une Belge de 54 ans, veuve d’un ancien diplomate, a dans un premier temps assuré transporter de l’or. Tous deux ont été placés en détention, de même qu’un ressortissant bulgare de 43 ans, identifié comme le coordinateur du réseau.
Le parquet bulgare évoque un "modus operandi bien établi", avec des cargaisons de plus en plus massives à chaque convoi, profitant du fait que les véhicules diplomatiques échappent en général aux contrôles.
Le trio risque jusqu’à 20 ans de prison. Pays de transit clé entre l’Union européenne et la Turquie, la Bulgarie reste une plaque tournante du trafic vers l’Asie et le Moyen-Orient. Le pays porte encore les traces de réseaux illicites hérités de la période communiste, quand le trafic de drogue constituait une source officieuse de devises étrangères.
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