Enlevé vendredi 27 juin dans une station-service de Kampala, l'avocat et député Barnabas Tinkasiimire a été relâché lundi matin dans un quartier périphérique de la capitale. Selon sa femme, il a été retrouvé "très faible" et portait "des marques de torture sur le corps". Le barreau ougandais a dénoncé une opération menée par "des forces de sécurité armées et équipées d’un drone".
Tinkasiimire, membre du parti au pouvoir mais réputé critique envers le président Yoweri Museveni, avait disparu pendant plus de deux jours. "Ils l'ont jeté à Namungoona tôt ce matin", a déclaré son épouse, Sandra Tinkasiimire, remerciant ceux qui se sont mobilisés. Il a été immédiatement hospitalisé.
"Les disparitions forcées sont un grave problème"
La répression s’intensifie à l’approche de la présidentielle de janvier 2026, où Museveni, 80 ans, briguera un nouveau mandat. "Les disparitions forcées constituent actuellement un grave problème", dénonce le barreau, évoquant une inquiétante recrudescence d’enlèvements visant "militants, avocats, témoins et proches de disparus".
L’opposant Bobi Wine a affirmé que Tinkasiimire, surnommé "le député rebelle", était visé pour avoir critiqué la volonté du président "d’imposer son brutal fils", Muhoozi Kainerugaba, chef de l’armée. Ce dernier, régulièrement accusé de harceler ses opposants sur X, aurait aussi menacé Bobi Wine à plusieurs reprises.
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