Soudan du Sud. Rumeurs sur la mort du président Salva Kiir : le gouvernement dément fermement

Actus. Le gouvernement du Soudan du Sud a démenti les rumeurs de la mort du président Salva Kiir, affirmant qu'il est en bonne santé et pleinement engagé. Ces rumeurs, amplifiées par les réseaux sociaux, surviennent dans un contexte politique extrêmement tendu.

Soudan du Sud. Rumeurs sur la mort du président Salva Kiir : le gouvernement dément fermement
Des rumeurs sur la mort de Salva Kiir, président du Soudan du Sud, ont été diffusées sur les réseaux sociaux mercredi 14 mai. - Flickr

Le gouvernement du Soudan du Sud a fermement démenti jeudi 15 mai les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux annonçant la mort du président Salva Kiir. "Son Excellence le Président Salva Kiir Mayardit est en vie, en bonne santé et pleinement engagé au service de la nation", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une santé sous surveillance

La santé de Salva Kiir, 73 ans, au pouvoir depuis 2011, est un sujet de préoccupation et un tabou au Soudan du Sud, un pays pauvre et historiquement instable. Les messages relatifs à sa mort se sont multipliés mercredi 14 mai sur les réseaux sociaux, un influenceur kényan ayant notamment écrit qu'il avait "cassé sa pipe".

Le ministère des Affaires étrangères a tenu à "démentir catégoriquement et fermement ces informations fausses et malveillantes", affirmant que le président continue d'exercer ses fonctions "avec vigueur, engagement, en bonne santé et en pleine forme".

Lire aussi. Famine et épidémie de choléra : au Soudan du Sud, une situation dramatique selon une agence de l'ONU

Un contexte politique tendu

L'arrestation en mars du vice-président Riek Machar est perçue par de nombreux analystes comme une manière de l'écarter de la liste des prétendants à la succession de Salva Kiir. Les combats ont repris récemment dans certaines régions, notamment dans l'État du Haut-Nil, entre l'armée loyale au président et une milice que le pouvoir affirme loyale à Riek Machar.

Pour aller plus loin. Daniel Akesh, chercheur à l'International crisis group : "Le Soudan du Sud n'est pas prêt à faire face à une nouvelle face guerre civile"

L'accord de partage du pouvoir entre les deux figures politiques, qui avait mis fin à la guerre sanglante de 2013-2018, s'est effondré avec l'arrestation du vice-président, plongeant à nouveau le pays dans l'instabilité politique.

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