Ecoutez l'historienne Armelle Mabon
81 ans après le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, Biram Senghor, fils unique d’une des victimes, a porté plainte à Paris contre contre X et la France pour recel de cadavre. Biram Senghor est l'unique fils de M'Bap Senghor, tué le 1er décembre 1944 avec d’autres tirailleurs. Il réclamait comme d'autres ses arriérés de soldes pour sa participation à la Seconde Guerre mondiale. Après le massacre, M'Bap Senghor "a été considéré comme +non rentré+ (disparu) puis déserteur", écrit l'historienne Armelle Mabon dans son ouvrage, "Massacre de Thiaroye. Histoire d'un mensonge d'État", publié en novembre. Son décès n'a été officiellement reconnu que neuf ans plus tard, en 1953, précise-t-elle.
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"La France sait où se trouve le corps"
Biram Senghor, âgé d'au moins 86 ans, dit qu'il "ne sait pas où (son père) est inhumé, au cimetière ou au camp de Thiaroye". Armelle Mabon est aussi à l’origine de cette plainte, qui a pour objectif, notamment, de connaître le lieu d’inhumation de M’Bap Senghor. Selon l’historienne, la France sait où se trouve le corps, le ministère des Anciens combattants sait où sont inhumés les tirailleurs. Armelle Mabon espère que cette plainte, et les fouilles archéologiques qui sont menées depuis début mai dans le cimetière militaire de Thiaroye, vont amener les autorités françaises à briser le silence sur ce massacre.
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