Des fouilles archéologiques sont en cours à Thiaroye, près de Dakar, au Sénégal, où des tirailleurs africains ont été tués par l'armée française le 1er décembre 1944. Ces recherches visent à éclaircir les circonstances de ce massacre, dont le nombre de victimes et leur identité restent incertains. Les autorités françaises de l'époque avaient admis la mort de 35 personnes, mais des historiens avancent un nombre bien plus élevé, jusqu'à 400.
Des informations sur les victimes ?
Les fouilles, menées depuis une dizaine de jours dans le cimetière militaire de Thiaroye, pourraient révéler des informations sur les victimes présumées inhumées sur place. La durée des recherches et leur extension éventuelle à d'autres sites n'ont pas été précisées. Plusieurs responsables du comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre n'ont pas voulu s'exprimer sur ces fouilles, et l'accès au cimetière est fermé depuis deux mois en raison de travaux.
Pour aller plus loin. Massacre de Thiaroye au Sénégal : “C’est un crime d’Etat”, selon l’historienne Armelle Mabon
Un massacre resté dans les mémoires
Le 1er décembre 1944, les forces coloniales françaises avaient massacré des tirailleurs rapatriés des combats en Europe, où la Seconde Guerre mondiale faisait rage. Les victimes, qui réclamaient le paiement d'arriérés de solde, provenaient de divers pays africains. Le gouvernement sénégalais reproche à la France de dissimuler des faits sur ce massacre en retenant des documents d'archives.
Fin novembre dernier, la France avait reconnu le massacre de Thiaroye, la veille de la commémoration du 80e anniversaire de la tuerie, que le Sénégal a commémorée avec une envergure inédite.
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