Le "camp Geille", plus grande installation militaire française au Sénégal située dans la capitale sénégalaise, et l'escale aéronautique militaire située à l'aéroport, doivent été restituées à l'Etat sénégalais jeudi lors d'une cérémonie à Dakar en présence du chef d'état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, et du général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique.
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Ce jour marque la fin officielle des Eléments Français au Sénégal (EFS), qui comprenaient environ 350 militaires français ayant pour mission principale de conduire des activités de partenariat militaire opérationnel avec les forces armées sénégalaises. Le retrait français avait été entamé en mars dernier et plusieurs
installations avaient déjà été restituées depuis début mars par l'armée française. Le camp Geille, situé dans le quartier de Ouakam à Dakar, abrite le poste de commandement de l'état-major interarmées et l'unité de coopération régionale.
Échange téléphonique avec mon homologue 🇸🇳, le général Mbaye Cissé, afin de formaliser la signature d’une lettre d’intention sur la poursuite et l’avenir de notre partenariat militaire.
— Chef d'état-major des armées (@CEMA_FR) July 16, 2025
Cette lettre acte une dynamique partenariale rénovée, équilibrée, fondée sur des intérêts… pic.twitter.com/mFTJ9W1N4Q
La présence permanente française au Sénégal date de 1960, année de l'indépendance du pays
Le Sénégal est resté après son indépendance l'un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l'Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis avril 2024 ont promis de traiter désormais la France à l'égal des autres partenaires étrangers, au nom d'une souveraineté recouvrée.
Depuis 2022, l'armée française a mis fin à sa présence permanente au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Gabon, où la base française s'est muée en "camp partagé" gabono-français axé sur la formation. Elle dispose toujours d'une base, à Djibouti, qui accueille 1.500 personnes. Paris souhaite en faire un "point de projection" pour les "missions" en Afrique, après le retrait de ses forces du Sahel.
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