Le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a présidé lundi 1er décembre la cérémonie marquant les 81 ans du massacre de Thiaroye, en présence de délégations de plusieurs pays africains. Le 1er décembre 1944, l’armée coloniale française avait ouvert le feu sur des tirailleurs réclamant leurs arriérés de solde après avoir combattu en Europe.
Un traumatisme encore vif
Originaires du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire, de Guinée ou du Burkina Faso, ces soldats restent au cœur d’un traumatisme mémoriel partagé. "Le combat pour Thiaroye est un combat pour l’âme du Sénégal et de l’Afrique", a déclaré Diomaye Faye, aux côtés du président gambien Adama Barrow et de représentants d’autres États. "Le sang versé fut celui de l’Afrique", a-t-il insisté.
Travail de vérité et transmission
Mi-octobre, un Livre blanc rédigé par un comité d’historiens avait été remis au chef de l’État, qui y voit une étape décisive vers la vérité historique. Malgré des zones d’ombre persistantes sur les circonstances du massacre et le nombre de victimes, la France avait reconnu en novembre 2024 un "massacre" à Thiaroye. Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement de fouilles archéologiques appuyées par des experts français. Il a également appelé à renforcer l’enseignement de cet épisode dans les programmes scolaires afin que "nos enfants en connaissent les récits et les séquences".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.