L’hôpital de MSF à Old Fangak, situé dans une zone reculée et marécageuse du nord du pays, a été frappé tôt samedi 3 mai 2025, causant la destruction de la pharmacie et la perte de tous les médicaments. Selon l’organisation, un patient et un membre du personnel ont été blessés, et des morts ont également été signalés, sans bilan précis à ce stade.
« Les hôpitaux ne sont pas une cible. Cessez le bombardement », a lancé MSF dans un communiqué, rappelant l’urgence de protéger les civils et les soignants.
La réaction de la France
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi dès dimanche, en condamnant fermement l’attaque. Dans un communiqué, Paris souligne que « le droit international humanitaire s’impose à tous », en particulier en ce qui concerne la protection des civils, des travailleurs et des structures humanitaires.
La France a également exprimé son soutien à l’action de MSF au Soudan du Sud et dans le monde entier, saluant l’engagement des travailleurs humanitaires en zones de conflit.
Crainte d’un retour à la guerre civile
Cette attaque intervient dans un climat de tensions croissantes au Soudan du Sud. Des affrontements récents entre les forces loyales au président Salva Kiir et celles de l’ex-vice-président Riek Machar, arrêté en mars, font craindre une reprise du conflit civil, cinq ans après l’accord de paix signé en 2018.
La frappe est survenue au lendemain de menaces du chef de l’armée sud-soudanaise, Paul Majok Nang, contre des groupes rivaux dans les comtés de Fangak et Leer, laissant penser à une possible escalade militaire.
Old Fangak, enclavée, dépendait entièrement de cet hôpital de MSF pour les soins de santé. La destruction de la structure pourrait avoir des conséquences humanitaires dramatiques pour des milliers de personnes vivant dans cette région isolée.
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