L'Union africaine (UA) s'est "félicitée" de l'annonce de la dissolution de deux groupes armés en Centrafrique, pays confronté à des affrontements entre armée et rebelles, et a lancé un appel aux autres à "déposer les armes", a affirmé vendredi l'organisation continentale.
En juillet, les chefs de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), ont annoncé la dissolution de leurs groupes armés, selon le communiqué de l'UA.
Appel de l’UA aux autres groupes armés à déposer les armes
Le président de la Commission de l'UA, Mahamoud Ali Youssouf s'est "félicité (...) de l'annonce solennelle de la dissolution des groupes UPC et 3R, faite le 10 juillet 2025 à Bangui par leurs dirigeants respectifs", selon un communiqué publié sur X.
Chairperson of the African Union Commission Welcomes the 19 April Peace Agreement in the Central African Republic and the Dissolution of the UPC and 3R Armed Groups.
— African Union (@_AfricanUnion) July 18, 2025
The Chairperson of the African Union Commission, H.E. Mahmoud Ali Youssouf welcomes the signing of the Peace… pic.twitter.com/2xgbeuDrk5
En avril, ces deux groupes armés avaient signé un accord de paix avec le gouvernement centrafricain. M. Ali Youssouf a également "lancé un appel l'ensemble des groupes armés encore actifs en République centrafricaine à déposer les armes et à s'engager résolument dans le dialogue et la réconciliation nationale, dans l'intérêt supérieur du peuple centrafricain".
La Centrafrique toujours marquée par une instabilité régionale persistante
La Centrafrique a été le théâtre d'une sanglante guerre civile entre 2013 et 2018, déclenchée en lorsque l'alliance rebelle dominée par les musulmans, la Séléka, a renversé le président François Bozizé.
Ce dernier a mobilisé des milices d'autodéfense majoritairement chrétiennes et animistes, les anti-balakas, pour tenter de reprendre le pouvoir. En 2020, les plus puissants groupes rebelles, qui occupaient alors plus des deux tiers du territoire, se sont rassemblés pour lancer une vaste offensive sur Bangui.
Le président Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis 2016, avait fait appel à Moscou ainsi qu'à des soldats rwandais pour renforcer son armée démunie. Des centaines de mercenaires de la société de sécurité privée Wagner sont venus en renfort, en plus des nombreux autres déjà présents depuis 2018.
Quelque 17.000 Casques bleus de la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) sont également présents à travers le pays.
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