Mercredi 6 août, l’armée soudanaise a annoncé avoir détruit un avion en provenance des Émirats arabes unis dans la région du Darfour, en guerre. L’appareil aurait, selon Khartoum, transporté des mercenaires colombiens destinés à renforcer les Forces de soutien rapide (FSR), le groupe paramilitaire qui affronte l’armée régulière depuis plus d’un an. Le bilan avancé : au moins 40 morts.
Abou Dhabi dénonce une manipulation
Jeudi 7 août, un haut responsable émirati a formellement démenti cette version des faits. « Ces allégations infondées (…) sont entièrement fausses », a-t-il déclaré à l’AFP, évoquant une « campagne de désinformation » orchestrée par les autorités soudanaises. Selon lui, aucune preuve n’a été fournie pour étayer cette accusation grave.
Un climat de guerre informationnelle
Les Émirats sont régulièrement soupçonnés de soutenir les FSR dans ce conflit fratricide qui ravage le Soudan. Ce nouvel épisode s’inscrit dans un climat de guerre hybride où les offensives militaires s’accompagnent d’une intense bataille médiatique et diplomatique. Sur le terrain, les violences se poursuivent, notamment au Darfour, région stratégique et meurtrie.
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