Le Parlement installé par la junte au pouvoir au Mali a adopté à l’unanimité jeudi 7 août un projet de charte nationale pour la paix et la réconciliation, selon une source parlementaire. Ce texte affirme notamment le refus de toute partition du Mali, qui traverse une grave crise séparatiste et sécuritaire, en particulier dans le Nord, théâtre d’une rébellion touareg ancienne et active.
Un rejet par les indépendantistes touareg
Cette charte, fruit d’un dialogue inter-malien initié en début d’année par la junte, est une alternative au controversé accord d’Alger de 2015, jugé "inapplicable" par Bamako. Mais elle a été rejetée par le Front de libération de l’Azawad (FLA), coalition de groupes indépendantistes, qui dénonce une "manœuvre politique dilatoire" et maintient son engagement pour une "reconquête totale" du territoire revendiqué.
Principes et enjeux du texte
Le document insiste sur "l’unité du Mali", la laïcité de l’État et l’égalité devant la loi. Il évoque aussi "le refus de l’impunité", tout en ouvrant la porte au pardon, à la réparation et au dialogue comme voie privilégiée de règlement des différends. Cette charte doit être promulguée par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, pour entrer en vigueur.
Un pays confronté à une crise sécuritaire majeure
Depuis 2012, le Mali est en proie à une insécurité chronique alimentée par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des milices communautaires. Cette crise fragilise profondément l’État et complique toute perspective de paix durable.
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