L’ambassade des États-Unis au Mali a lancé, mardi 28 octobre, un appel sans équivoque à ses ressortissants : “quitter immédiatement le pays”. Cette alerte intervient dans un contexte d’extrême tension marqué par un blocus jihadiste sur le carburant et une détérioration de la situation sécuritaire, y compris autour de la capitale, Bamako.
Dans un communiqué officiel, la représentation diplomatique américaine indique que “les citoyens américains actuellement présents au Mali doivent quitter le pays immédiatement par des vols commerciaux”. L’ambassade évoque une pénurie aiguë de carburant, la fermeture d’écoles, ainsi qu’un conflit persistant entre le gouvernement malien et des groupes terroristes actifs à proximité de la capitale.
Ces dernières semaines, le blocus imposé par des groupes jihadistes sur les voies d’approvisionnement en carburant a gravement paralysé les transports et les services essentiels dans plusieurs régions du pays. Des stations-service fermées, des coupures d’électricité et une flambée des prix aggravent la crise économique et sociale déjà profonde.
L’ambassade américaine a par ailleurs exhorté ses ressortissants à éviter tout déplacement non essentiel, à limiter leurs mouvements, et à se tenir “informés de l’évolution de la situation par les canaux officiels”.
Le Mali, dirigé par la junte du colonel Assimi Goïta, est en proie à une insécurité croissante depuis le retrait des forces françaises et de la mission de l’ONU (MINUSMA). Les groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les attaques, y compris dans des zones proches de Bamako, où les tensions s’étendent désormais au cœur du pays.
Cette mise en garde américaine marque un nouveau signal d’alarme international sur la gravité de la crise sécuritaire malienne, alors que les relations entre Bamako et plusieurs capitales occidentales se sont fortement tendues depuis l’arrivée au pouvoir de la junte.
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