Tiébilé Dramé, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali et personnalité politique influente, est mort mardi 12 août à Paris à l’âge de 70 ans, ont indiqué ses proches à l’AFP.
« C’est une consternation et une douleur générale au niveau de la famille », a déclaré son gendre, Abdoulaye Sidibé. L’ancien ministre Djigiba Kéïta, compagnon de lutte depuis quarante ans, a également confirmé son décès. « Je perds un frère, un ami, un camarade », a réagi sur le réseau social X Hassoumi Massoudou, ex-chef de la diplomatie nigérienne.
Né en 1955 à Nioro du Sahel, près de la frontière mauritanienne, Tiébilé Dramé s’était engagé dès sa jeunesse contre le régime militaire de Moussa Traoré (1968-1991). Dirigeant estudiantin, il avait été incarcéré à plusieurs reprises entre 1977 et 1980.
À la chute du régime, il avait occupé le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition (1991-1992), puis de nouveau entre mai 2019 et le coup d’État militaire d’août 2020.
Partisan de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 avec les groupes armés du nord, il plaidait pour une relecture du texte afin de renforcer l’unité nationale. En janvier 2024, la junte au pouvoir avait mis fin à cet accord. Dramé s’était toujours opposé à toute négociation avec les groupes jihadistes actifs au Mali.
Fondateur en 1995 du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), il avait été candidat à l’élection présidentielle à deux reprises : en 2002 (4ᵉ) et 2007 (3ᵉ).
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