Environ 380 000 Libyens sont appelés aux urnes samedi 16 août pour élire leurs représentants municipaux dans Tripoli et plus d’une cinquantaine de villes. Ce rendez-vous électoral, perçu comme un test politique, intervient dans un pays dirigé par deux autorités rivales : le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, reconnu par l’ONU, et celui de l’Est soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
Suspensions et incidents
Initialement prévu dans 63 municipalités, le vote a été suspendu dans 11 villes, principalement dans l’Est et le Sud, sous contrôle du camp Haftar. La Haute commission électorale (HNEC) évoque des « violations et irrégularités », dont l’arrêt de la distribution des cartes électorales. Des incidents violents, comme une attaque armée contre des locaux de la HNEC à Zliten, ont alimenté les tensions.
Un test politique crucial
Pour des experts comme Khaled al-Montasser, ces municipales permettront de mesurer la volonté réelle des factions libyennes d’accepter des responsables élus plutôt qu’imposés par la force. La Mission de l’ONU en Libye appelle les forces de sécurité à garantir un scrutin libre et pacifique. Dans un pays encore marqué par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, ce vote pourrait préfigurer, ou non, un retour à des élections nationales sans cesse reportées.
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