Au Nigeria, un tribunal a engagé des poursuites contre l’ancien candidat à la présidentielle Omoyele Sowore, accusé d’avoir voulu provoquer "une rupture de l’ordre public" après avoir dénoncé sur les réseaux sociaux la corruption présumée du président Bola Tinubu.
Un opposant dans le viseur de la justice
Les poursuites, rendues publiques mardi 16 septembre par la haute cour fédérale d’Abuja, visent également X et Meta, la société mère de Facebook et Instagram. Elles s’inscrivent dans une affaire de cybercriminalité comprenant cinq chefs d’accusation.
Dans ses publications, Omoyole Sowore accuse Bola Tinubu de "corruption". Alors que le chef de l’État se trouvait en visite au Brésil, l’opposant a écrit : "Ce criminel… est en fait allé au Brésil pour déclarer qu’il n’y a pas de corruption sous son régime au Nigeria. Quelle audace de mentir sans honte !" Selon l’acte d’accusation, Omoyole Sowore savait "que ledit message était faux mais l’a publié dans le but de provoquer une rupture de l’ordre public".
Libertés en question
Militant et éditeur, candidat malheureux à la présidentielle de 2019, Omoyele Sowore a déjà eu de multiples démêlés avec la police. Il a réagi sur les réseaux sociaux en affirmant qu’il serait "présent" si procès il y avait.
L’affaire relance le débat sur la liberté d’expression dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où les autorités sont régulièrement accusées par les ONG de restreindre les critiques en ligne. Malgré ses immenses ressources pétrolières, le Nigeria reste marqué par des décennies de corruption et des millions de personnes y vivent dans la pauvreté.
X et Meta, également cités dans la procédure, n’ont pas encore réagi aux accusations portées par Abuja.
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