Adekunle Gold : "Avec ma musique, je fais mon devoir de citoyen"

Phénomène mondial de l’afropop, Adekunle Gold revient avec "Fuji", son sixième album disponible ce vendredi 3 octobre 2025. Un projet qui rend hommage aux sonorités ancestrales du Nigeria, en particulier au fuji, musique populaire née dans les années 1960 et omniprésente à Lagos.
« Le Fuji est la bande-son de Lagos », confie le chanteur à l’AFP. « Ce son a donné naissance à l’afrobeats et à tout ce que nous entendons aujourd’hui. »

Un héritage yoruba modernisé

Descendant de la famille royale Kosoko, Adekunle Gold s’inspire des traditions yoruba, mêlant percussions, mantras et leçons de vie à des influences soul et R’n’B. Comme Burna Boy ou Davido, il incarne cette génération qui bâtit des ponts entre passé et présent, offrant une musique vibrante et universelle.

Son tube "Party No Dey Stop", en duo avec Zinoleesky, cumule près de 30 millions de vues sur YouTube et marque son succès international, notamment aux États-Unis. Signé sur le prestigieux label Def Jam Recordings, il a collaboré avec Pharrell Williams et Nile Rodgers.

Une voix engagée

Derrière les rythmes entraînants, l’artiste aborde dans "Fuji" des thèmes personnels et politiques : la perte de son père, sa vie de famille, mais aussi les défis du Nigeria.
« Je parle de mon héritage, de la tradition. Beaucoup découvrent le Nigeria grâce à notre musique », explique celui qui vit aux États-Unis mais garde « le cœur à Lagos ».

Conscient des difficultés de son pays – pauvreté, inégalités, insécurité – Adekunle Gold appelle à l’engagement citoyen :

« Ce n’est pas suffisant que le gouvernement fasse tout. Vous devez faire votre part. »

Musique et action sociale

Porté par un optimisme lucide, il agit aussi sur le terrain. Atteint de drépanocytose, il a créé une fondation pour financer les soins et soutenir les associations locales.
Avec "Fuji", Adekunle Gold signe un album à la fois festif, spirituel et civique, qui fait danser tout en éveillant les consciences.