De la scène d’AFRICA Day à Sciences Po aux salons de l’Élysée, il n’y a parfois qu’un pas. L’artiste nigérian Davido, superstar mondiale de l’afrobeats, a été reçu par le président Emmanuel Macron à Paris, quelques heures après son intervention à l’événement organisé par la French-African Foundation en partenariat avec Sciences Po et Axian.
Un moment hautement symbolique : pour la première fois, un artiste africain issu de la pop culture contemporaine est accueilli à ce niveau du protocole français.
« Davido ne se contente plus d’être une star mondiale. Il s’impose comme un bâtisseur d’écosystèmes », souligne le communiqué de la French-African Foundation.
La pop culture africaine comme outil diplomatique
Cette rencontre officialise ce que beaucoup observateurs pressentaient : la musique africaine, et en particulier l’afrobeats, devient un vecteur de rapprochement stratégique entre l’Afrique, la France et la diaspora.
Davido, figure d’une génération qui mêle création, entrepreneuriat et rayonnement international, symbolise la montée en puissance d’une diplomatie d’influence africaine.
À travers lui, c’est toute une industrie — celle des cultures africaines contemporaines — qui s’affirme comme un actif économique et géopolitique.
Concrètement, cette audience ouvre la voie à de nouvelles coopérations artistiques et académiques : échanges entre écoles, résidences de création, ateliers, masterclasses, mais aussi coproductions et programmations partagées entre les deux continents.
L’esprit d’AFRICA Day prolongé jusqu’à l’Élysée
Organisé chaque année à Sciences Po Paris, AFRICA Day s’impose comme un rendez-vous majeur du dialogue entre jeunes talents africains et institutions françaises.
Sa seconde édition, le samedi 4 octobre dernier, a exploré les grands enjeux du continent : économie, culture, éducation, intelligence artificielle, agriculture ou encore souveraineté alimentaire.
La présence de Davido, puis sa réception à l’Élysée, prolongent cet esprit : transformer une tribune d’idées en leviers d’action concrets, du campus aux palais officiels.
Un signal fort pour les industries créatives africaines
Pour le Nigérian Davido, déjà icône planétaire, cette séquence marque une reconnaissance politique et institutionnelle du rôle de la culture dans le dialogue euro-africain.
Pour la France, c’est une façon d’assumer pleinement l’entrée des industries culturelles africaines dans le champ du soft power international.
En un mot : l’afrobeats entre dans la diplomatie. Et Davido, en costume de scène et d’ambassadeur, en devient l'un des symboles.
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