Le dossier Agnes Wanjiru connaît un tournant. Le Kenya a salué samedi 8 novembre l’incarcération au Royaume-Uni de Robert James Purkiss, ancien soldat britannique recherché pour le meurtre de cette jeune mère de 21 ans, retrouvée morte en 2012 dans une fosse septique d’un hôtel de Nanyuki, près de la base d’entraînement de l’armée britannique (BATUK).
Arrêté jeudi 6 novembre, Purkiss a été placé en détention vendredi 7 novembre. Un mandat d’arrêt avait été émis en septembre par un juge de la Haute Cour de Nairobi, accompagné d’une procédure d’extradition engagée par le Bureau kényan du directeur des poursuites publiques (ODPP).
Nairobi salue un “travail coordonné”
Sur X, l’ODPP a qualifié cette arrestation d’“évolution significative”, fruit d’une coopération étroite entre les autorités kényanes et britanniques. L’institution assure vouloir aller jusqu’au bout pour obtenir justice pour Agnes Wanjiru et sa famille.
Vendredi, lors d’une audience à Londres, Robert Purkiss — marié et père de deux enfants — a refusé d’être extradé. Sa demande de remise en liberté sous caution a été rejetée. Il doit comparaître à nouveau le 14 novembre.
Une affaire qui pèse sur les relations bilatérales
Depuis l’indépendance du Kenya en 1963, Londres maintient une base militaire à Nanyuki. Présence stratégique et moteur économique local, la BATUK est aussi au cœur de nombreuses controverses. Amnesty International avait recensé en 2003 plus de 650 accusations de viol contre des soldats britanniques entre 1965 et 2001.
L’affaire Wanjiru, jamais résolue depuis plus de dix ans, reste un symbole des tensions persistantes entre les deux pays.
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