Un ultimatum adressé à trois États africains
Le Royaume-Uni a menacé lundi de limiter l’octroi de visas à l’Angola, à la Namibie et à la République démocratique du Congo, accusés de ne pas collaborer suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Le ministère de l’Intérieur juge cette coopération « inacceptable » et affirme que « des milliers de migrants illégaux » originaires de ces pays vivent actuellement au Royaume-Uni.
Alex Norris, secrétaire d’État à l’Asile et à la sécurité des frontières, a prévenu sur Sky News que les trois pays concernés « ont un mois » pour améliorer leur coopération. Les restrictions viseraient d’abord les visas touristiques et les visas VIP, mais pourraient être étendues à d’autres pays, notamment ceux affichant des taux élevés de demandes d’asile après une entrée légale sur le territoire britannique. La ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood a adressé un message direct : « Acceptez le retour de vos ressortissants ou vous perdrez le privilège de pouvoir entrer dans notre pays."
I know this country is an open, tolerant and generous place.
— Shabana Mahmood MP (@ShabanaMahmood) November 17, 2025
But the public also rightly expect that we can control our borders.
Unless we act, we risk losing popular consent for having an asylum system at all.
While today’s measures will restore control to our borders, I…
Une réforme migratoire ambitieuse pour contrer les arrivées irrégulières
Cette mise en garde intervient alors que le gouvernement travailliste s’apprête à présenter une vaste réforme destinée à réduire les arrivées irrégulières, en particulier celles effectuées à bord de petites embarcations depuis le nord de la France. Ces traversées, en hausse, alimentent la progression du parti d’extrême droite Reform UK. Parmi les mesures déjà annoncées figurent une réduction de la protection accordée aux réfugiés, qui pourront être « forcés » de rentrer dans leur pays dès qu’il sera jugé sûr, ainsi que la suppression de l’accès automatique aux aides sociales pour les demandeurs d’asile.
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Londres veut également accélérer les expulsions en légiférant sur les recours liés à la Convention européenne des droits de l’homme.
Depuis le 1er janvier, 39 292 personnes ont traversé la Manche à bord de petites embarcations, dépassant déjà le total de 2024. Les demandes d’asile, en augmentation de 18 % l’an dernier, ont atteint plus de 400 000 depuis 2021, contre 150 000 entre 2011 et 2015.
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