Les autorités soudanaises ont ordonné la fermeture du quotidien indépendant Alouan, a annoncé vendredi son rédacteur en chef, marquant un nouvel épisode du tour de vis imposé par Khartoum en matière de liberté politique et de la presse.
Hussein Khogli a affirmé qu'un officier des services de renseignements l'avait appelé pour lui annoncer la décision de fermer son journal et de saisir ses biens.
"Je leur ai demandé de me donner une copie de cette décision mais ils ont refusé et ils sont en ce moment dans les locaux du journal pour en faire l'inventaire", a déclaré M. Khogli.
La veille déjà, l'édition du quotidien avait été bloquée sans explication, a-t-il précisé, rappelant que le journal avait été suspendu entre 2008 et 2009.
Début janvier, les autorités avaient ordonné la fermeture du journal Raï al-Chaab, quelques mois après la reprise de la parution de ce quotidien tenu par le principal parti islamiste du Soudan.
Et un journaliste français indépendant, auteur d'un article évoquant une situation explosive dans l'est du Soudan, a déclaré avoir été expulsé avec une collègue par Khartoum.
Les services de renseignement soudanais sont connus de longue date pour leurs visites aux journaux le soir afin d'exiger le retrait de certains articles ou empêcher la diffusion d'un ou plusieurs numéros.
Mais la situation s'est aggravée depuis la sécession officielle du Soudan du Sud le 9 juillet, Human Rights Watch dénonçant une "vague de répression" contre les étudiants, les militants et les opposants au Soudan.
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