Des hommes armés ont attaqué une prison, un commissariat et un bâtiment officiel faisant trois blessés mardi soir dans une ville du nord-est du Nigeria, région secouée par des violences attribuées à une secte islamiste, ont rapporté mercredi police et témoins.
"Il y a eu une attaque" dans la ville de Konduga, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Samuel Tizhe, indiquant que trois officiers avaient été blessés. "Le commissariat a été incendié (...) Ils ont attaqué le secrétariat (des autorités locales) et la prison", a poursuivi le porte-parole, précisant que les assaillants avaient fait usage d'armes à feu dans un premier temps, puis avaient "posé des explosifs".
Konduga est située à une quarantaine de kilomètres de la ville de Maiduguri, fief du groupe islamiste Boko Haram qui multiplie depuis des mois attaques et attentats meurtriers. Des habitants de Konduga soupçonnent des membres de ce mouvement d'avoir mené l'assaut de mardi en début de soirée qui a poussé plusieurs centaines d'entre eux à fuir.
"Les tirs et les bombes des membres présumés de Boko Haram étaient aveugles et ont forcé plus de 200 personnes a fuir vers les villages d'Uturu et de Mantamari", a déclaré à l'AFP l'un de ces habitants, joint au téléphone à Uturu.
"Les tirs et explosions de bombes étaient terrifiants et nous ont contraints à abandonner nos domiciles", a affirmé un autre habitant de Konduga.
Le porte-parole de la police n'était pas au courant de l'attaque d'une église à Konduga.Il n'était pas en mesure d'indiquer si des détenus de la prison attaquée avaient pu prendre la fuite. Boko Haram a déjà revendiqué des attaques de prisons pour libérer ses membres détenus. "Les tirs et explosions de bombes étaient terrifiants et nous ont contraints à abandonner nos domiciles", a rapporté un autre habitant de Konduga. "Il est clair que l'attaque a été menée par des membres de Boko Haram", a-t-il ajouté.
Boko Haram a dit dans le passé vouloir instaurer un Etat islamique au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique dont les 160 millions d'habitants se répartissent également entre le nord majoritairement musulman et pauvre, et le sud à dominante chrétienne, plus développé, où se trouve la capitale économique Lagos.
Les violences imputées au groupe ont fait plus de 1.000 morts depuis la mi-2009 et plus de 300 rien que depuis le début de l'année, selon un décompte effectué par Human Rights Watch et par l'AFP.
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