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Après l'explosion meurtrière et les funérailles nationales du 11 mars dernier à Brazzaville, le temps est à la réflexion pour que plus personne ne revive cela.La vie semble avoir repris son cours dans la capitale congolaise. Ce drame, pour qu'il ne se reproduise plus jamais en Afrique et ailleurs, doit faire prendre conscience aux autorités que la vie de leurs concitoyens est plus importante que des dépôts de munitions et autres produits dangereux.Après cette explosion qui a fait selon le dernier bilan 223 morts, sans compter les sans-abri, le désarroi et des dégâts très importants, beaucoup de questions se posent : Aurait-on pu éviter l'éviter ? Pourquoi une telle quantité de munition au c�?ur la ville ? Qui est responsable ? La première chose à souligner est que l'Etat congolais doit rendre des comptes c'est-à-dire que des responsables doivent dire avec clarté ce qui s'est passé. La justice congolaise est donc attendue de pied-ferme pour faire toute la lumière : « L'incendie consécutif à un court-circuit qui serait à l'origine de l'explosion » ne peut pas suffire à calmer la colère justifiée des habitants. C'est dans ce contexte que l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH) a demandé l'ouverture d'une enquête internationale.Certains (à Brazzaville notamment) se demandent aussi pourquoi il n'y a pas eu de démission. Sous d'autres cieux « le ministre de la Défense aurait donné sa démission et ses supérieurs seraient à genoux, en train d'implorer le pardon de la nation » comme le souligne l'éditorialiste Jean Baptiste Placca.L'autre point à souligner est qu'en 2011, après les révolutions arabes, les dirigeants doivent se dire que c'est le peuple qui a le dernier mot. Cela veut dire que plus besoin d'avoir des stocks de munitions en pleine ville. Aucune arme, aucun dépôt de minutions ne pourra les protéger de la colère du peuple, qui reste seul souverain. Même si le Congo a connu une guerre civile, le pays est « en paix » depuis plus d'une décennie alors rien ne justifiait qu'il y ait autant de munitions près des populations. Denis Sassou Nguesso avait-il besoin d'armes pour protéger son pouvoir ? Comme nous le rappelle encore M. Placca : « Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l'on investisse des centaines de milliards dans l'armement, dans un pays qui n'a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c'est qu'un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d'à peine 4 millions d'habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autre Bétadine dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo. »Alors nous disons que nos frères du Congo ne soient pas morts en vain et reposez en paix.Patricia NTSAME

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