Au moins une personne a été tuée et 18 ont été blessées selon la Croix-Rouge dans deux attentats sur la côte touristique du Kenya, que Nairobi a attribués dimanche aux islamistes somaliens shebab.
Un précédent bilan de la police faisait état d'un mort et de 14 blessés dans les attentats de samedi contre un rassemblement religieux chrétien à Mtwapa et un restaurant de Mombasa.
"Seize personnes ont été blessées, dont deux grièvement, et une personne est morte", a déclaré la porte-parole de la Croix-Rouge kényane, Nelly Muluka, ajoutant que 15 personnes étaient toujours hospitalisées.
Un rescapé, Katana Kahindi, légèrement blessé à la jambe, a déclaré avoir vu un minibus se diriger vers un groupe de fidèles sortant de l'église avant d'entendre une forte explosion.
"Je ne pourrais pas dire si les occupants du véhicule ont lancé la grenade qui a explosé", a-t-il indiqué à l'AFP.
Quelques minutes après, une seconde grenade a été lancée vers un restaurant dans la ville voisine de Mombasa, faisant trois blessés, dont un policier.Un seul des blessés est toujours hospitalisé, a ajouté Mme Muluka.
Ces attaques dans la zone côtière, très prisée des touristes étrangers et kényans, n'ont pas été revendiquées.Mais le ministre de la Sécurité intérieure George Saitoti, qui s'est rendu sur place, a affirmé qu'elles "ont été perpétrées par les shebab", des insurgés islamistes somaliens contre lesquels l'armée kényane intervient en Somalie.
"Nous ne relacherons pas nos efforts tant que nous n'aurons pas éradiqué la milice shebab et ses sympathisants", a-t-il dit, ajoutant que la sécurité avait été renforcée dans les lieux publics.
De leur côté, les shebab ont menacé dimanche le Kenya de "châtiment", pour son intervention en Somalie, sans mentionner précisément les derniers attentats.
"La population kényane doit savoir que plus les soldats kényans persécutent les musulmans innocents de Somalie, moins les villes du Kenya seront sûres", indique un communiqué.
"Telle est la loi du châtiment", ajoute le texte qui accuse Nairobi de placer "les intérêts étrangers au-dessus de ses intérêts nationaux".
Depuis l'entrée de troupes et de chars kényans en Somalie en 2011, plusieurs attaques ont eu lieu au Kenya, aussi bien à Nairobi que dans des villes de l'Est, proches de la frontière avec la Somalie, ainsi que dans les camps abritant des réfugiés somaliens.
Ces attaques visaient des véhicules de police, des arrêts d'autobus, des bars et des églises.Les autorités kényanes imputent souvent ces attaques aux shebab, affiliés au réseau Al-Qaïda.
Certains observateurs attribuent les attentats à des sympathisants isolés des shebab qui souhaiteraient, en visant des villégiatures de luxe ou des camps pour safari, porter un coup à l'économie du Kenya en frappant le secteur du tourisme.Celui-ci se relève à peine de la violence post-électorale de 2008.
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