La justice administrative égyptienne a interdit samedi à l'opposant Ayman Nour de se présenter à l'élection présidentielle prévue en mai, bien que le pouvoir militaire ait décidé de lui rendre ses droits politiques, a rapporté l'agence officielle Mena.
Le tribunal a jugé que M. Nour ne pouvait être candidat en raison de la loi stipulant que toute personne ayant été condamnée à de la prison doit attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant de pouvoir retrouver ses droits politiques, selon l'agence.
L'avocat de M. Nour, cité par la Mena, a indiqué qu'il allait faire appel.
Cette décision pourrait aussi mettre en cause la candidature de l'islamiste Khairat al-Chater, que les Frères musulmans ont choisi pour les représenter dans la course à la présidence.
M. al-Chater a été libéré en mars 2011.Il avait été condamné par un tribunal militaire à sept années de réclusion pour des accusations de terrorisme et de blanchiment d'argent.
Le pouvoir militaire avait annoncé fin mars qu'il restituait ses droits politiques à Ayman Nour.Ce dernier a rapidement annoncé son intention de se présenter à l'élection présidentielle prévue les 23 et 24 mai.
En 2005, Ayman Nour avait obtenu 7,6% des voix à la première élection présidentielle pluraliste du pays, arrivant ainsi en seconde position après Hosni Moubarak, élu avec 88% des suffrages.
Alors chef du parti Al-Ghad, formation d'opposition laïque et libérale, il avait été dans la foulée condamné à cinq ans de prison pour fraude et falsification des documents fournis pour former son parti, des accusations qu'il a toujours récusées.
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