Les forces de l'ordre ont évacué tôt jeudi à Nouakchott un sit-in de l'opposition débuté la veille pour exiger le départ du pouvoir du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a constaté l'AFP.
Les forces anti-émeutes ont investi la place jouxtant la plus ancienne mosquée de la capitale mauritanienne où la Coordination de l'opposition démocratique (COD) avait installé six tentes mercredi soir pour un sit-in.
Les policiers ont dispersé avec du gaz lacrymogène les opposants, dont certains ont été légèrement blessés lors de l'intervention.
Les autorités avaient autorisé le meeting mais pas l'installation des manifestants.
Avant le début du sit-in mercredi, plusieurs milliers de sympathisants de la COD avaient participé à un meeting sur la même place, au cours duquel le président Aziz a notamment été accusé de "gabegie" et de "détournement des deniers publics".
Le chef de l'opposition Ahmed Ould Daddah a réclamé le départ du chef de l'Etat, "seul choix pour le régime" pour "éviter le pire" à la Mauritanie, a-t-il dit.
Déjà le 22 avril des milliers de jeunes opposants avaient manifesté à Nouakchott à l'appel des organisations de la jeunesse et des femmes de la COD pour réclamer le départ du président Aziz.
Quelques jours avant une quarantaine de jeunes opposants avaient été arrêtés et plusieurs blessés dans la capitale lors de la dispersion d'une manifestation contre le régime organisée par le Mouvement des jeunes Mauritaniens (MJM).
D'innombrables mouvements de jeunes se sont créés dans le sillage du printemps arabe pour appeler au changement en Mauritanie.
L'opposition considère le régime du président Aziz comme un "pouvoir militaire".Elu en 2009 lors d'un scrutin contesté par l'opposition, Mohamed Ould Abdel Aziz est un ex-général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008.
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