Les chefs d'Etats d'Afrique centrale, réunis à N'Djamena au sujet de la crise en Centrafrique, ont recommandé l'ouverture "sans délai" de négociations à Libreville entre le gouvernement de Bangui et les mouvements rebelles, ainsi que "l'exclusion de toute option militaire", selon un communiqué paru vendredi.
Alors que le Tchad avait annoncé dans un premier temps l'ouverture des négociations vendredi à N'Djamena avant de se rétracter, les chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), demandent dans le communiqué "l'ouverture sans délai de négociations à Libreville" entre la coalition de mouvements rebelles Séléka et le gouvernement, afin de revisiter les précédents accords de paix de 2008 et 2010.
Le communiqué préconise notamment "l'exclusion de toute option militaire comme solution de règlement à la crise centrafricaine".
Demandant "la cessation immédiate des hostilités", les chefs d'Etats ont appelé au "retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine", ainsi qu'à "la constitution de toute urgence d'une force d'interposition de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax)", dont la mission est d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions.
Le Séléka, coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, a affirmé jeudi à l'AFP par la voix de l'un de ses principaux dirigeants Michel Djotodia ne pas se retirer de ses positions tant qu'il n'obtiendrait pas un "dialogue sincère" avec Bangui.
Le "Séléka" a été créé en août par des factions dissidentes qui remettent en cause les accords de paix signés par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR, 2007) et la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP, 2012), dernière grande rébellion active en Centrafrique.
L'accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart des mouvements de rebelles (à l'exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.
Menacé par de nombreux groupes armés, le pouvoir du président centrafricain François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003, avait entrepris de 2007 à 2011 de leur faire signer des accords ouvrant la voie à une normalisation politique pour la première fois depuis des décennies.
Quatre chefs d'Etats étaient présents lors du sommet: le Centrafricain François Bozizé, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso.
La CEEAC regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-principe et le Tchad.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.