Boualem Bensaïd, condamné à la perpétuité pour son rôle dans les attentats islamistes de 1995 en France, notamment celui du RER B à Saint-Michel, peut légalement être libéré ce vendredi. Mais cette libération est conditionnée à son expulsion vers l’Algérie, son pays d’origine. Or, Alger n’a pas encore délivré de laisser-passer consulaire, condition indispensable à son éloignement.
Paris met la pression sur Alger
"Je souhaite vivement que l’Algérie accepte", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur Franceinfo, rappelant qu’il s’agissait d’une "obligation" au regard des accords bilatéraux. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait déjà souligné fin juillet que 120 ressortissants algériens visés par des expulsions n’ont pas été repris par Alger, illustrant la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays.
Une crise diplomatique profonde
Depuis plus d’un an, Paris et Alger sont plongés dans une crise marquée par des expulsions de diplomates et un gel quasi total des coopérations, notamment migratoire. Jean-Noël Barrot déplore que la relation soit "au point mort", et en attribue la responsabilité aux autorités algériennes.
Une affaire hautement symbolique
Boualem Bensaïd, 57 ans, est considéré comme l’un des coordinateurs des six attentats revendiqués en 1995 par le Groupe islamique armé (GIA). Son avocat, Me Romain Ruiz, affirme n’avoir reçu aucune information sur sa libération effective et dénonce une tentative de "réécriture de l’Histoire", pointant aussi la "politique irresponsable" de l’exécutif français dans ce dossier.
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