Centrafrique : le gouvernement exhibe le chef rebelle Armel Sayo pour faire taire les rumeurs de mort

Actus. Après plusieurs jours de rumeurs persistantes sur sa disparition, le gouvernement centrafricain a présenté mercredi 30 juillet le chef rebelle Armel Sayo à la presse, affirmant qu’il est vivant et en bonne santé.

Centrafrique : le gouvernement exhibe le chef rebelle Armel Sayo pour faire taire les rumeurs de mort
Une vidéo officielle pour calmer les spéculations sur la disparition du chef rebelle Armel Sayo - Capture d'écran

Mercredi 30 juillet, les autorités centrafricaines ont diffusé une vidéo montrant Armel Sayo, ex-chef rebelle et ancien ministre, afin de démentir les rumeurs sur sa mort. Filmé lors d’une conférence de presse à Bangui, Sayo, vêtu d’une chemise blanche, apparaît brièvement aux côtés du porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, qui déclare : « Il est là, bien vivant, en bonne santé ».

Cette mise en scène officielle survient après une dizaine de jours d’incertitude. Sa famille était sans nouvelles et son avocat n’avait pas pu le rencontrer en détention. La tension est montée d’un cran après la diffusion, le 17 juillet, d’une vidéo montrant un homme gisant dans une mare de sang, présenté par certains internautes comme Armel Sayo.

Accusations, silence, puis apparition publique

Arrêté en janvier au Cameroun, Armel Sayo avait été extradé vers la Centrafrique en mai, soupçonné de participation à plusieurs attaques contre les Forces armées centrafricaines. Depuis, il était incarcéré dans la prison militaire du camp Roux, à Bangui, sans communication officielle sur son état de santé.

L’affaire a pris une ampleur nationale à mesure que circulaient les accusations d’"assassinat extrajudiciaire" relayées sur les réseaux sociaux. Face à cette polémique, le gouvernement cherche aujourd’hui à rétablir sa version : « Nous respectons les droits humains. L’intégrité physique d’Armel Sayo est préservée », a insisté Maxime Balalou.

Une communication de crise assumée

En Centrafrique, où les tensions restent vives, cette sortie médiatique vise à reprendre la main sur la narration, alors que l’opposition et certains groupes de la société civile dénoncent régulièrement l’opacité du régime de Faustin-Archange Touadéra. Le gouvernement accuse en retour les « ennemis de la paix » de chercher à semer le désordre par la manipulation de l’information.

Reste que la situation judiciaire d’Armel Sayo, figure controversée du paysage politico-militaire centrafricain, n’a pas été précisée. Aucune date de procès n’a été annoncée à ce jour.

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