Centrafrique : le chef rebelle Armel Sayo arrêté et inculpé pour crimes contre l’humanité

Actus. Arrêté au Cameroun, l’ex-ministre et chef rebelle centrafricain Armel Sayo est détenu à Bangui. Il est poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et atteinte à la sûreté de l’État.

Centrafrique : le chef rebelle Armel Sayo arrêté et inculpé pour crimes contre l’humanité
FB - Armel Sayo (Archives - 2013)

Recherché depuis plusieurs mois, Armel Mingatoloum Sayo, ancien ministre centrafricain et leader du groupe armé CMSPR (Coalition militaire de salut du peuple et de redressement), a été arrêté au Cameroun en janvier et transféré en début de semaine vers la République centrafricaine, où il est désormais détenu.

Selon le communiqué du procureur de la République de Bangui publié vendredi 9 mai 2025, il est poursuivi pour une série de charges graves : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, rébellion, association de malfaiteurs et atteinte à la sûreté intérieure de l’État.

Une arrestation stratégique dans un contexte encore fragile

L’homme était visé par un mandat de recherche depuis une attaque particulièrement violente perpétrée en février 2025 à Markounda, dans le nord du pays, contre les Forces armées centrafricaines (FACA). Il avait été arrêté le 17 janvier à l’aéroport de Douala, au Cameroun, alors qu’il tentait de fuir vers la France.

Après quatre mois de détention sur le sol camerounais, Armel Sayo a été extradé vers la prison militaire de haute sécurité du camp Roux à Bangui. Le parquet a également indiqué que plusieurs complices présumés ont été interpellés, et appelle la population à signaler toute personne liée à ces projets insurrectionnels.

Des violences persistantes malgré des efforts sécuritaires

Malgré une amélioration relative de la sécurité sous l’impulsion des FACA, appuyées par les forces rwandaises et les paramilitaires russes de Wagner, la Centrafrique reste confrontée à des foyers de violences, notamment dans le nord-ouest et l’est du pays.

Depuis son indépendance en 1960, le pays a connu de nombreux cycles de violences. L’arrestation d’Armel Sayo, figure emblématique de la rébellion armée, marque un tournant judiciaire dans la lutte contre l’impunité, alors que le gouvernement tente de restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.

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