À moins de trois mois de la présidentielle ivoirienne, plusieurs milliers d’opposants ont défilé samedi 9 août au matin dans les rues d’Abidjan pour dénoncer la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat et exiger la réinscription sur la liste électorale de figures majeures de l’opposition. La marche, organisée par le Front commun regroupant le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), s’est déroulée sans incident.
Le retour réclamé de Gbagbo et Thiam
Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été écartés du scrutin prévu le 25 octobre, respectivement pour une condamnation pénale et pour des questions de nationalité. « C’est une mobilisation historique », a salué Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, dénonçant « l’intransigeance » du pouvoir. Sébastien Dano Djedje, du PPA-CI, a parlé d’« avertissement » adressé au chef de l’État.
Une candidature controversée
Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, estime que la Constitution lui permet de briguer un nouveau mandat, arguant que la réforme de 2016 a remis les compteurs à zéro. L’opposition conteste cette interprétation et dénonce un « mandat anticonstitutionnel ». Le climat politique est tendu, marqué par des arrestations de cadres de l’opposition que le pouvoir qualifie de légales.
Outre Gbagbo et Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé sont également exclus de la course. Les candidats ont jusqu’au 26 août pour déposer leurs dossiers, avant validation par le Conseil constitutionnel.
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