Une mise à jour du Centre météorologique mondial de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) basée à Pékin signale une intensification inquiétante des vagues de chaleur à l’échelle planétaire. Au cours de la dernière semaine, des températures supérieures à 42 °C ont été enregistrées dans plusieurs régions d’Asie occidentale, d’Asie du Sud et centrale, dans la majeure partie de l’Afrique du Nord, au sud du Pakistan et dans le sud-ouest des États-Unis. Certains pics ont dépassé les 45 °C.
Des extrêmes ont été constatés notamment dans le sud-ouest de l’Iran et l’est de l’Irak, où les températures ont localement franchi le seuil des 50 °C. Ces conditions extrêmes ont entraîné des perturbations majeures dans l’approvisionnement en eau et en électricité, ainsi que dans les secteurs de l’éducation et du travail.
"tueur silencieux"
Au Maroc, le Service météorologique national a émis une alerte canicule pour la semaine du 4 août, prévoyant des températures comprises entre 40 et 47 °C. Selon Omar Baddour, responsable de la surveillance climatique à l’OMM, ces extrêmes météorologiques peuvent aussi engendrer des précipitations intenses et des crues soudaines dans les zones montagneuses, augmentant les risques de glissements de terrain et d’impacts sévères sur les infrastructures et les populations.
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— Sécurité Civile (@SecCivileFrance) August 8, 2025
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Une tendance mondiale qui se confirme
Le mois d’août s’inscrit dans la continuité de juillet 2025, qui a été le troisième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, après ceux de 2023 et 2024, selon le service Copernicus de l’Union européenne sur le changement climatique.
- Pour approfondir : Canicule 2025 : comment l’Afrique s’organise face à la montée des températures extrêmes ?
Ko Barrett, secrétaire général adjoint de l’OMM, rappelle que "les chaleurs extrêmes sont parfois qualifiées de tueur silencieux, mais avec la science, les données et les technologies actuelles, le silence n’est plus une excuse. Chaque décès dû à des chaleurs extrêmes peut être évité".
Les conséquences sanitaires de ces épisodes sont majeures. Des études montrent que les fortes chaleurs peuvent aggraver l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil et d’autres problèmes de santé mentale, en particulier chez les personnes déjà vulnérables.
Un fardeau grandissant pour l’Afrique
Le dernier Rapport sur l’état du climat en Afrique en 2023, publié par l’OMM, souligne l’impact croissant du changement climatique sur le continent. L’adaptation aux nouvelles conditions climatiques représente un coût important pour les pays africains.
Sans mesures adéquates, jusqu’à 118 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté pourraient être exposées d’ici 2030 à des épisodes de sécheresse, d’inondations et de chaleur extrême. Ce phénomène menace non seulement les conditions de vie mais aussi les efforts de développement et de réduction de la pauvreté sur le continent.
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