Présidentielle au Cameroun : empêché de voyager, le candidat Issa Tchiroma dénonce une entrave politique

Actus. Empêché de quitter le Cameroun, Issa Tchiroma, candidat à la présidentielle d’octobre, accuse le pouvoir de restreindre ses libertés et appelle à une mobilisation contre la "confiscation du pouvoir".

Présidentielle au Cameroun : empêché de voyager, le candidat Issa Tchiroma dénonce une entrave politique
Issa Tchiroma, candidat à la présidentielle du Cameroun : un ancien ministre empêché de quitter le pays - DR

Nouvel épisode tendu dans la précampagne présidentielle au Cameroun. Issa Tchiroma Bakary, ex-ministre et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, a affirmé jeudi 31 juillet avoir été empêché de quitter le territoire à l’aéroport de Yaoundé, sur instruction, selon lui, de la présidence de la République.

Dans un message vocal diffusé sur son compte TikTok officiel, le président du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC) a dénoncé une "décision arbitraire" prise par un commissaire de police, qui l’aurait empêché d’embarquer pour Dakar, où il comptait se recueillir sur la tombe d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun, inhumé au Sénégal.

Une dénonciation politique virulente

Âgé de 75 ans, Tchiroma – qui fut porte-parole du gouvernement de Paul Biya avant de prendre ses distances – voit dans cet empêchement un acte politique délibéré : « Lorsqu’un candidat à la présidentielle est empêché de voyager, c’est tout un peuple qu’on empêche de respirer », a-t-il lancé. Il affirme que « le système redoute la vérité et craint la transition que nous portons ».

Le candidat appelle l’ensemble des forces opposées au régime à s’unir : opposition politique, société civile, diaspora, « patriotes lucides », pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « confiscation du pouvoir ».

Un climat préélectoral sous tension

Issa Tchiroma fait partie des 13 candidats provisoirement retenus pour le scrutin présidentiel, selon la liste publiée par la commission électorale. Parmi les recalés figure le principal opposant Maurice Kamto, qui a déposé un recours. Le Conseil constitutionnel doit trancher lundi, après examen de 35 réclamations.

Cette présidentielle se prépare dans un contexte de crise persistante dans les régions anglophones, d’inégalités sociales marquées, d’instabilité économique et d’exaspération croissante d’une partie de la jeunesse. Autant d’éléments qui rendent l’échéance d’octobre cruciale pour l’avenir du pays.

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