Le Kenya va durcir les sanctions contre les braconniers et les trafiquants d'ivoire pour tenter de "sauver" les éléphants, a annoncé le gouvernement samedi.
"Nous avons l'intention de lutter contre les braconniers à tous les niveaux pour sauver nos éléphants", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Muthui Kariuki, dans un communiqué.
Le porte-parole a expliqué que les tribunaux kényans ont actuellement des pouvoirs limités pour infliger des peines de prison ou des amendes aux personnes poursuivies pour ce type de crimes.
"L'une de nos principales difficultés est la légèreté des peines et des amendes" dans ces dossiers, a-t-il ajouté.
"Le gouvernement s'en inquiète et a facilité le processus de révision de la politique et de la loi sur la vie sauvage avec l'objectif d'avoir des amendes et des peines de prison plus dissuasives", a ajouté le porte-parole.
Le braconnage a fortement augmenté ces dernières années en Afrique de l'Est, avec le massacre de troupeaux entiers d'éléphants pour leur ivoire.
"Nous attendons avec impatience (...) que le parlement donne la priorité à l'adoption d'une nouvelle loi sur la vie sauvage et d'une nouvelle politique", a déclaré M. Kariuki.Le parlement issu des élections de mars dernier n'a pas encore commencé ses travaux.
Actuellement, les peines maximales encourues pour les crimes environnementaux les plus graves sont une amende de 40.000 shillings kenyans (470 dollars, 365 euros) et dix ans de prison.
Par ailleurs, un millier de rangers "vont bientôt être recrutés", a ajouté M. Kariuki.
Le mois dernier, un trafiquant chinois arrêté au Kenya avec 439 pièces d'ivoire a été condamné à une amende d'environ 265 euros, une peine représentant moins d'un euro par pièce saisie.
Selon des experts, un kilo d'ivoire se négocie autour de 2.500 dollars sur la marché noir.
En 2012, 384 éléphants ont été massacrés par des braconniers au Kenya, contre 289 en 2011, selon des chiffres officiels.Depuis le début de l'année, 74 éléphants ont déjà été massacrés.
Le trafic très lucratif de l'ivoire est en hausse ces dernières années, alimenté principalement par la forte demande en Asie et au Moyen-Orient où elle est utilisée en médecine traditionnelle et dans la fabrication d'objets décoratifs.
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