La Cour d'appel du Caire a fixé mercredi la date du 11 mai pour le nouveau procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, dont le Parquet a ordonné le transfert de l'hôpital vers la prison.
Le nouveau procès, pour complicité dans le meurtre de manifestants et corruption, se tiendra devant la Cour pénale du nord du Caire sous la présidence de Mahmoud al-Rachidi, a indiqué une source judiciaire.
Ce procès devait commencer le 13 avril mais le président du tribunal Mostafa Hassan Abdallah s'est récusé lors d'une audience qui n'a duré que quelques secondes, en renvoyant le dossier à la Cour d'appel pour qu'elle choisisse une nouvelle juridiction.
Le magistrat est mis en cause pour avoir acquitté des responsables du régime déchu dans le procès de la fameuse "bataille des chameaux", accusés d'avoir envoyé des hommes de main à cheval et à dos de chameau pour attaquer des manifestants anti-Moubarak début février 2011.
Le Procureur général a ordonné de son côté que M. Moubarak, actuellement en détention dans un hôpital militaire, retourne à la prison de Tora, en banlieue du Caire, car son état de santé est "stable", a indiqué une autre source judiciaire.
La santé de M. Moubarak, qui aura 85 ans en mai, a fait l'objet de nombreuses spéculations.Il aurait été soigné au cours des deux dernières années pour des problèmes cardiaques, des côtes cassées, une dépression et de l'hypertension.
M. Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli avaient été condamnés en première instance à la réclusion à perpétuité pour la mort de manifestants pendant la révolte qui a contraint l'ex-président à la démission le 11 février 2011.
Ils vont être rejugés, ainsi que six anciens responsables de la sécurité, pour complicité dans le meurtre et tentative de meurtre de manifestants du 25 au 31 janvier 2011.
Les fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, vont comparaître tout comme leur père pour corruption.L'homme d'affaires en fuite Hussein Salem sera également jugé dans la même affaire.
Le premier procès, qui avait débuté en août 2011, avait captivé l'Egypte et le monde arabe.L'image de l'ancien chef d'Etat autrefois intouchable et tout-puissant, couché sur une civière dans le box des accusés, avait marqué les esprits.
C'était la première fois qu'un dirigeant arabe renversé par son peuple comparaissait en personne devant un tribunal.
Le 13 avril, M. Moubarak était présent au tribunal.Il est apparu détendu, assis bien droit dans le box grillagé, saluant d'un geste de la main ses partisans et conversant avec ses fils.
Un tribunal a ordonné lundi sa libération conditionnelle car il a passé plus de deux ans en détention préventive.Mais il reste détenu, le Parquet l'ayant récemment placé en détention pour de nouvelles accusations de corruption.
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